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La marque collective « oie du Périgord » prend son envol

14 PME se sont unies autour de la marque collective « oie du Périgord ». L’objectif est de revaloriser une filière en perte de vitesse, sans attendre l’obtention de l’IGP.

Confrontés à une forte concurrence hongroise, les professionnels de la filière oie du Périgord sont engagés depuis plus de dix ans dans une demande d’IGP. Le dossier tardant à aboutir, l’association Foie gras du Périgord a décidé de lancer sa marque collective. Après un test concluant fin 2011, la marque « oie du Périgord » se déploie dès septembre à l’échelle nationale sur les foies gras, magrets et confits. « L’objectif est de développer une filière, en baisse en France, alors que l’importation progresse », confie Pascal Godard, président de la société éponyme et de la commission oie au sein de l’association. « La France produisait 600 t de foie gras d’oie il y a dix ans, elle n’en produit plus que 400 t », souligne Xavier Gombert, directeur de la coopérative Sarlat Périgord Foie gras qui compte 25 éleveurs. La Hongrie produit pour sa part 1 600 t de foie gras d’oie, à bien moindres coûts, et en a exporté 724 t vers la France en 2011. Dans le Périgord qui compte un quart de la production nationale, la filière fait face à un problème de renouvellement des générations d’éleveurs. « La moyenne de nos adhérents est de 55 ans. Grâce à la valorisation de la marque collective, nous espérons installer un éleveur et un gaveur par an dans les cinq ans à venir », annonce Xavier Gombert. La production de cette coopérative de Dordogne pourrait passer de 55 000 à 80 000 oies. Sur l’ensemble du Périgord, le nombre d’oies pourrait augmenter de 30 %,  à 170 000. Une revalorisation de 3 % du prix de vente et de 10 % à la production est souhaitable selon les représentants de la filière. Pour l’heure, 14 PME utilisent la marque collective (dédiée aux artisans et restaurateurs). D’autres parmi les 50 transformateurs du Périgord pourraient les rejoindre bientôt. L’objectif à terme est « d’obtenir une AOP », conclut Pascal Godard. Le fait que la filière dispose d’un accouveur dans le Périgord devrait l’aider à acquérir ce précieux sésame.

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