La maîtrise des volumes laitiers se poursuit
À trois jours de la fin de la campagne laitière, la collecte devrait rendre un verdict quasi identique à l'an dernier, avec une sous-réalisation de l'ordre de 290 000 tonnes. Cette nouvelle étape de la maîtrise s'explique en partie par le faible taux d'allocations provisoires accordé par les laiteries ainsi que, dans une moindre mesure, par les abattages importants réalisés par les éleveurs soucieux de recevoir la prime ad hoc avant son découplage.
Le volet « consommation » reste mitigé, avec un secteur de l'ultra-frais qui confirme son ralentissement, sinon sa stagnation. Quand aux PGC, les volumes s'améliorent, « mais avec des problèmes persistants sur la valorisation » a noté Emmanuel Bert, chargé de la communication de l'Office de l'élevage.
Pour tenter de réguler ces problèmes en aval, l'Office mise sur plusieurs mécanismes visant à toujours mieux maîtriser la production et a présenté jeudi dernier, à l'issue du conseil de direction, un projet d'arrêté visant à réduire les sous-réalisations structurelles. Si au cours de 2 exercices successifs une exploitation réalise moins de 80% de son quota la première année, et moins de 70% la seconde, les pouvoirs publics pourront alors récupérer une fraction des volumes pour les redistribuer.
Ce mécanisme sera complété par le système de vente des quotas sans terre, actuellement étudié par le Conseil de la concurrence. Si aucun écueil ne se présente, le texte devrait être validé cet été, pour permettre l'achat et la redistribution de volumes qui s'effectuent traditionnellement en août et septembre, distribution opérée auprès des exploitations en ayant fait la demande.
Ce réaménagement s'inscrit dans la réduction du nombre de producteurs, estimé à 100 667 l'an dernier, soit une baisse conséquente de 6,1% sur un an. Le dispositif exceptionnel de revalorisation des Acal (aides à la cessation de l'activité laitière) a été prépondérant, avec un doublement des départs liés à ce dispositif. Cette diminution des producteurs s'est traduite par une hausse mécanique de la référence totale moyenne, établie à 231 000 litres.