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La loi et les calculs

L’adoption mercredi du projet de loi relatif aux OGM a une nouvelle fois éclairé le décalage flagrant entre la vision du monde professionnel et celle d’une partie de la société française. Accueilli avec une certaine faveur par les agriculteurs, les coops et les sociétés semencières que cette technologie intéresse, le texte a été qualifié de « reculade » par les adversaires des OGM. Leur position s’appuie notamment sur le scepticisme persistant d’une majorité de la population française. Des craintes illustrées par le sondage opportunément rendu public par l’association Agir pour l’environnement, qui montre que 78 % des Français souhaiteraient une interdiction temporaire des OGM. Le gouvernement, qui a longtemps tardé avant d’inscrire dans le droit français les directives européennes sur la coexistence entre OGM et cultures traditionnelles, est bien conscient du caractère sensible de cette question. D’où une volonté d’intégrer – pour mieux la maîtriser, sans doute – l’expression des oppositions. C’est le sens du lancement de consultations du public par voie électronique avant toute autorisation de cultures expérimentales (dont nous avons déjà dit ici combien elles étaient aléatoires, voire dangereuses). C’est aussi ainsi qu’il faut interpréter la représentation des milieux associatifs au sein de la section socio-économique du Conseil des biotechnologies. Toute la question est de savoir quelle audience et quels poids seront accordés à ces contrepouvoirs. L’histoire récente des OGM montre que plus le débat est élargi à l’ensemble de la société, moins il avance. Et cela fait dix ans que cela dure ainsi.

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