La holding Siclaé vend sa filiale Soliance à Givaudan
« Siclaé est entré en négociation exclusive avec le Suisse Givaudan pour la vente à 100 % de notre filiale Soliance », ont annoncé Pascal Prot et Alain Le Floch, président et directeur général du groupe coopératif Vivescia le 16 avril, confirmant ainsi une information publiée le 19 février dernier par le numéro un mondial des arômes et parfums.
Les deux cogérants de Siclaé n'ont pas dévoilé les détails financiers de l'opération, mais ont précisé que « la vente se ferait dans les jours, voire les semaines qui viennent ».
Soliance, dirigé actuellement par Frédérique Lafosse, a été créé en 1994 sous l'impulsion du groupe L'Oréal. Le groupe cosmétique s'était tourné à l'époque vers Agro-industrie recherches et développements (ARD), le moteur de recherche et d'innovations implanté à Pomâcle-Bazancourt, pour produire des autobronzants (DHA) et des produits anti-âge (HA), via des souches bactériennes adaptées.
Soliance travaille désormais à partir de micro-algues, de matériaux biosourcés et de sourcing végétaux. La filiale de Siclaé qui s'intéresse également aux tensio-actifs avait commencé à se déployer à l'international (en Amérique du Nord et au Brésil).
Soliance a réalisé un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros et emploie soixante-dix salariés sur ses deux sites de Pomâcle et de Pleumeur-Bodou. Filiale à 99 % d'Agro-industrie recherches et développements, « elle dégage une très bonne rentabilité », affirme Alain Le Floch.
Se recentrer sur le « cœur de métier »Mais Siclaé estime que « Soliance a désormais atteint une étape-clé de son développement et a besoin de financements importants pour, d'une part consolider sa base, et d'autre part, poursuivre son développement international tout en accentuant sa recherche-développement ». La vente de 100 % de Soliance au Genevois Givaudan (4,37 milliards d'euros en 2013) illustre bien la nouvelle stratégie adoptée par la holding Agro-industriel Siclaé qui vient de réaffirmer sa volonté de se recentrer sur ses activités « cœur de métier » (agriculture, meunerie, boulangerie, viennoiserie, pâtisserie et malterie).
« Dans les mois qui viennent, nous arbitrerons notre portefeuille d'activités », ont précisé les dirigeants de Siclaé. La holding peut ainsi désinvestir dans certains secteurs comme ce fut le cas dans le biodiesel ou réduire sa participation dans d'autres en passant le relais à des groupes leaders dans le domaine d'activités ».