La grippe aviaire sera attaquée à sa source
Un plan mondial d’action contre la peste aviaire devrait être adopté lors d’une conférence internationale de trois jours qui s’ouvrait hier à Genève à l’appel de la FAO, l’OIE, l’OMS et la Banque mondiale. L’OIE (office international des épizooties) martèle depuis des mois l’urgence d’attaquer la grippe aviaire chez les oiseaux d’élevage. L’organisation dont le siège est à Paris prône la vaccination massive des volailles domestiques dans les pays pauvres où la maladie tend à devenir endémique. C’est en effet « dans les basses-cours infectées que nous devons nous débarrasser du virus », admet le directeur général de l’agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Jacques Diouf. Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a souligné lui aussi la nécessité d’investir sur le contrôle de la maladie à la source, en offrant notamment une compensation financière aux propriétaires de volailles abattues. Les quatre organisations estiment à 102 millions de dollars le coût d’un plan d’urgence en Asie du Sud-Est, et à 75 millions de dollars celui d’une aide à l’Europe de l’Est et à l’Afrique.