La grève du lait a commencé dans le nord et l’ouest de la France
Des producteurs laitiers du nord et de l'ouest de la France ont annoncé avoir entamé une « grève du lait » et jeté l'intégralité de leur production à l'appel de l'Association des producteurs de lait indépendants (APLI), pour dénoncer l'effondrement des prix. Les « grévistes » réclament un prix minimum entre 350 et 400 euros les 1.000 litres, contre 260 à 280 euros actuellement en France, le pays où le prix est le plus élevé. Le mouvement aurait été suivi par deux éleveurs sur cinq dans le département du Nord, a affirmé ce matin un délégué départemental. « Aujourd'hui, après un jour de ramassage, on a environ deux agriculteurs sur cinq qui font la grève mais on n'aura pas la tendance exacte avant lundi puisque la collecte s'organise sur trois jours. Les gens sont motivés », a déclaré Karol Bulcke, délégué départemental de l'APLI pour le Nord. De son côté, le président de la FNSEA a estimé que cette grève serait « peu suivie ». « Les consommateurs ne comprendront pas qu'on jette notre lait », a estimé hier sur BFM Radio Jean-Michel Lemétayer. « On annonce une grève européenne (...), mais on verra très vite qu'elle est loin d'être européenne », a fait valoir le dirigeant syndical. Certains producteurs de lait « notamment au nord de l'Europe considèrent que la libéralisation des marchés (...) est la solution », a-t-il rappelé.