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La gastronomie française bientôt au « patrimoine de l’Humanité » ?

Le projet, très ambitieux, se poursuit. L’enjeu est symbolique mais aussi économique pour la France, première destination touristique du monde.

«L’année 2007 sera importante pour notre projet de faire inscrire le patrimoine alimentaire français au patrimoine mondial de l’UNESCO », a assuré Christophe Marion lors de la présentation de l’opération Cuisines en fête organisée par la marque Francine qui soutient cette initiative. Ce jeune agrégé d’histoire est chargé de mission de l’institut européen d’histoire et des cultures de l’alimentation (IEHCA), un centre de recherche créé conjointement par le ministère de l’Education nationale (du temps de Jack Lang) et la région Centre (l’institut est hébergé par l’Université François Rabelais –un nom prédestiné- de Tours).

Le point de départ du projet remonte à 2003, quand la conférence générale de l’Unesco adopte la « convention pour la sauvegarde du patrimoine immatériel », qui permet de faire inscrire les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers, les pratiques sociales, rituels et événements festifs. Il apparaît vite évident pour les chercheurs de l’IEHCA que les savoir-faire liés aux arts de la vigne et de la cuisine figurent en tête du patrimoine français. « Nul ne peut nier que les Français s’identifient à leur cuisine », complète Christophe Marion.

Le comité d’experts se réunit fin juin

La France, qui a approuvé l’année dernière la convention de l’Unesco de 2003, est d’ores et déjà en mesure de déposer un dossier auprès de l’Unesco. Et le projet avance, à croire Christophe Marion, cheville ouvrière du projet, piloté par Francis Chevrier, directeur et créateur de l’IEHCA à qui ce projet va comme un gant.

Une mission, constituée d’une équipe de deux personnes, a été constituée. Le comité de soutien, qui compte quelques-uns des grands chefs français, est en train d’être élargi. Un conseil d’experts, chargé de rédiger le volet scientifique du dossier d’inscription présenté devant l’Unesco et de définir avec précision le périmètre du patrimoine alimentaire français, se réunira pour la première fois fin juin. Parmi eux, un personnage bien connu : Jean-Robert Pitte, le truculent président de la Sorbonne. Enfin, la Mission s’attache actuellement à boucler le financement, qui sera gérée grâce à une fondation abritée par l’Institut de France.

Le projet, reconnaît Christophe Marion, pourrait mettre du temps à aboutir, aucun dossier n’ayant encore été reconnu au titre de la convention de 2003. Mais pour la France, l’enjeu n’est pas négligeable. Concrètement, une éventuelle inscription de la gastronomie française au patrimoine culturel immatériel de l’humanité n’aurait pas de conséquences matérielles immédiates. Mais une habile communication sur ce thème ne serait sans doute pas négligeable, pour la France, première destination touristique au monde.

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