La FRSEA de Bretagne craint une « végétalisation » de la France
A la veille de la conférence de presse de rentrée de la FNSEA, la FRSEA de Bretagne a formulé hier des revendications de soutien de l’élevage, clé de voûte de l’économie agroalimentaire bretonne. Le syndicat agricole réclame de « chaque maillon de la filière -groupements, abatteurs, transformateurs, GMS et consommateurs- (qu’il prenne) une part de la hausse des charges ». Objectifs de la FRSEA : « des accords interfilières » pour « lisser les prix » ; « une renégociation immédiate des prix avec la distribution, en application de l’accord du 3 mai 2011 » pour que les filières animales obtiennent ce que la volaille a décroché l’an passé et la relance du « débat sur le coût du travail en agriculture ». Pas sûr que le syndicat agricole obtienne ce qu’il demande pratiquement à chaque crise. A la différence qu’aujourd’hui se conjugent de lourds dossiers (dépôt de bilan du groupe Doux, freins environnementaux à la modernisation de l’élevage...) qui ébranlent la confiance de tout le secteur. Sans oublier le risque « d’une végétalisation progressive de la France au détriment de l’élevage », ajoute Laurent Kerlir, président de la FRSEA Bretagne. Selon lui, le Grand Ouest doit conserver le niveau actuel de ses aides Pac -le projet de réforme prévoit de les baisser de 20 %-, au besoin en réorientant partie des aides perçues par les grandes cultures vers les zones d’élevage.