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La France du maïs doux fait l’union sacrée

S’il est une chose dont le maïs doux se serait bien passé, c’est de la mondialisation à outrance. L’intrusion très volontaire de la Thaïlande sur ce marché, avec une volonté affichée de progression de 30 % par an, une production permanente durant les douze mois de l’année et un coût de revient aux antipodes des coûts occidentaux plonge depuis plusieurs mois la filière dans le doute.

Les surfaces consacrées au maïs doux ont régressé de 25 % en France, principalement dans le Sud-Ouest, les marchés s’évaporant presque aussi sûrement que gonflent les tonnages thaïlandais. Dans une conférence de presse tenue vendredi à Hagetmau, Pierre Deloffre (Bonduelle) président de l’association européenne des transformateurs de maïs doux et Étienne Layan (AGPM Maïs doux) ont dressé un état des lieux alarmants de la situation et annoncé qu’ils constituaient un dossier de « clause de sauvegarde » qu’ils comptent transmettre dans les prochains mois aux autorités européennes. Tandis que doivent s’achever des négociations cruciales dites SPG, système de préférences généralisées, qui concernent la Thaïlande.

L’autre nouvelle rendue publique jeudi soir, c’est la concentration des forces de production du sud-ouest autour des unités de Bonduelle. Les trois coopératives de la région, Vivadour, Euralis et Maïsadour -ces deux dernières s’ignorant le plus souvent historiquement et royalement- ont accepté de se mettre autour d’une même table avec l’industriel du légume et de fusionner leur activité maïs doux (Sud-Ouest légumes, Bonmaïs et Le Valdour). Des quatre sites jusqu’ici exploités, trois demeureront en activité (Labenne, Bordères et Saint-Sever), l’activité de l’usine de Haut-Mauco devant être répartie sur les trois sites restants.

L’ensemble ainsi constitué, qui va permettre de surmonter des rivalités ancestrales, sera approvisionné par 700 producteurs, comptera 205 salariés permanents et 720 saisonniers pour un emblavement de 13 000 hectares de maïs doux, haricots verts, petits pois et brocolis. Il devrait produire 300 millions de boîtes et 35 000 tonnes de légumes congelés, principalement destinés à l’exportation.

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