La France avicole réagit à la chute des aides à l’export
Les réactions officielles tombent depuis l’annonce de la division par deux des restitutions à l’exportation de la viande de volaille (voir notre alerte du 18 janvier). Cette décision européenne prise jeudi soir a motivé une réunion de crise de la FIA (fédération des industries avicoles), en présence des dirigeants de Doux et Tilly-Sabco. « Stéphane Le Foll et Guillaume Garot se mobilisent aux côtés de la filière avicole française qu’ils défendent depuis leur nomination », ont déclaré le ministre de l’Agriculture (qui se rend ce jour en Allemagne) et son délégué à l’Agroalimentaire dans un communiqué. Les ministres contestent les arguments économiques mis en avant par la Commission pour justifier cette décision. Ils exploreront « toutes les possibilités d’accompagnement à court terme de la filière » pour faire face à ses conséquences financières et économiques. Parmi les réactions, la FIA signale la mise en péril immédiat de 5 000 emplois directs et rappelle que le maintien du grand export « est un préalable indispensable à la reconquête du marché intérieur ». Le Cnadev, qui représente 60 PME de l’industrie de la transformation des volailles, appréhende la désorganisation de la filière. Le Snia (nutrition animale) craint pour le redressement de l’élevage en proie à l’augmentation des coûts de production.