La FNB veut resserrer les liens avec l’aval
Les éleveurs de bovins, réunis en congrès à Paris, ont proposé hier la mise en place de Comités économiques de filière. Leur rôle serait d’adapter en permanence l’offre à la demande, discuter les orientations du marché, les cahiers des charges, les conditions de formation du prix. « Dans le secteur de la viande bovine, l’avenir des éleveurs et des entreprises repose sur un renforcement de leur partenariat économique », a déclaré le président de la Fédération nationale bovine. Pierre Chevalier a demandé au ministre de l’Agriculture d’inscrire dans la loi l’existence et les missions de ces comités. Lequel s’est dit très sensible à l’idée de leur création.
Dominique Bussereau est aussi prêt à aider des projets de filières, permettant un renforcement des maillons de la production et de la transformation. Il a évoqué un possible soutien de l’Etat aux Jeunes Bovins, menacés par la nouvelle Pac. Pour Pierre Chevalier, « l’objectif est de ne pas perdre une place d’engraissement ». La FNB, qui travaille avec les coopératives sur ce dossier, demande un appui financier complémentaire, ciblé sur les nouveaux investisseurs. Le principe est de sécuriser leur marge, dans la phase initiale d’activité, par une caisse de régulation.
Les éleveurs ne veulent pas payer le ramassage
Concernant l’équarrissage, le ministre a annoncé l’entrée en vigueur de la contractualisation directe entre abatteurs et équarrisseurs. Un amendement en ce sens a été adopté hier matin par les députés. L’étape suivante concerne la collecte des animaux trouvés morts en ferme. « Je nous donne quatre mois pour apporter une réponse adaptée aux enjeux du secteur », a-t-il déclaré. A ce sujet, le président de la FNSEA, Jean-Michel Lémétayer, a confirmé la volonté des éleveurs de ne pas payer le ramassage des cadavres. Par ailleurs, Dominique Bussereau a annoncé avoir transmis à l’Afssa un projet d’arrêté visant à réintroduire dans la chaîne alimentaire les bovins accidentés de plus de 24 mois.
Identification électronique
Est-ce le déploiement d’une banderole disons « non à l’esclavage administratif » qui a inspiré ce dernier ? Toujours est-il que le ministre a improvisé un cours instant sur les contrôles liés à la conditionnalité des aides. Son idée est d’instaurer une certification des élevages, sur le modèle des normes Iso dans l’industrie. Cela permettrait d’alléger les inspections en ferme. Il a aussi rassuré les producteurs sur la chute des boucles d’identification des bovins, susceptible d’entraîner la perte d’une partie des aides. Des essais seront menés cette année afin de tester un schéma où une des deux boucles de grande taille serait remplacée par une « boucle bouton ». Le ministère est également favorable à l’évaluation de l’identification électronique.