La firme ou la ferme du futur, vue par des étudiants
« Agriculture et aménagement du territoire sont privatisés sous l’enseigne de firmes orientées vers la rentabilité et la compétitivité. Les campagnes sont entretenues par des entreprises privées, l’agriculteur devient un employé de la firme. L’industrie agroalimentaire délocalise la fabrication de ses produits et la recherche privée concentre ses efforts sur la performance, des produits ou des pratiques. […] La France est dépendante du reste du monde pour son alimentation. » Voilà à quoi pourrait ressembler notre agriculture en 2030, selon des étudiants d’AgroParisTech, de Montpellier SupAgro et de l’Enita de Clermont-Ferrand. Ce scénario présenté mercredi à la rencontre « Parlons agriculture », à la Cité des Sciences à Paris, a suscité de vives réactions chez des écologistes, dont un représentant a accusé les étudiants d’être déjà « pré-formatés ». Deux autres scénarios moins radicaux proposaient « une agriculture à deux vitesses dans un environnement préservé » (entre production high-tech et écotourisme) et une agriculture recentrée au cœur des régions (stimulée par un retour à l’approvisionnement local).