La fin de la castration du porc difficile à généraliser
Les représentants européens de la filière porcine se sont engagés à trouver des alternatives à la castration à vif du porc d’ici 2018. Pourtant, en France, la pratique peine à disparaître. Elle sera l’un des thèmes principaux des Journées de la recherche porcine organisées par l’Institut français du porc (Ifip) les 2 et 3 février à Paris. « Le mâle entier ne sera pas généralisé pour 2018 », selon Patrick Chevillon, spécialiste de l’Ifip, interrogé par l’AFP. Notamment à cause des viandes sous cahier des charge comme le jambon de Bayonne. Des recherches sont d’ailleurs en cours sur des alternatives compatibles avec le bien-être animal, comme la castration sous anesthésie. Pour Paul Auffray, éleveur et président de la Fédération nationale porcine (FNP), le mâle « entier » restera « un segment de marché ». A trois ans de l’échéance européenne, grâce à l’initiative de la Cooperl, la viande de porc entier représente aujourd’hui 12% de la viande de porc commercialisée en France, selon Patrick Chevillon. La France figure ainsi à la troisième place des pays derrière les Pays-Bas (60% des élevages ont arrêté la castration) et l’Allemagne (20% des élevages).