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La filière porc s’inquiète de sa compétitivité

La compétitivité de la viande de porc française est au cœur des préoccupations des opérateurs de la filière. De là découlent leurs inquiétudes quant à la progression de la concurrence étrangère (européenne et mondiale), ainsi que les négociations OMC. La filière cherche des solutions...

Fin octobre s’est tenue la dernière AG de la FNCBV (Fédération Nationale Coopération Bétail et Viande). Cette réunion a été l’occasion, pour la section des groupements de producteurs (GP) porcins de revenir sur la situation de la filière, ainsi que sur les enjeux des négociations OMC.

La compétitivité : un enjeu à relever

M. Peyronnet et M. Cotten (Unigrains), sont revenus sur les principales caractéristiques de la filière française : 3ème producteur de l’UE, exportateur net, taux d’autosuffisance à 108 %, ... La France possède d’autre part une production organisée.

Cependant, certaines observations viennent ternir le tableau : des groupes étrangers s’installent en France, la filière est moins rentable que dans d’autres pays de l’Union, les contraintes (administratives, environnementales, …) sont fortes, il n’y a pas réellement de «leader» sur le marché (pas de «Danish Crown français» par exemple).

La filière porcine française apparaît donc soumise à plusieurs enjeux. À l’exportation, elle doit réussir à maintenir sa place face à la montée de la concurrence brésilienne, nord-américaine et espagnole.

Sur le marché intérieur, les observateurs parlent d’une certaine saturation de la consommation, constat qu’il faudrait dépasser en travaillant sur de nouvelles valorisations qui répondent aux attentes des consommateurs, ainsi que sur les relations avec les centrales d’achat.

Finalement, la compétitivité des produits français apparaît donc être le sujet central des inquiétudes, et des réflexions des opérateurs.

Les négociations OMC ne rassurent pas

Est ensuite intervenu M. Tavares, représentant portugais au Copa-Cogeca, qui suit de près les négociations OMC. Après être revenu sur l’état d’avancement actuel de ces négociations, il a évoqué leurs possibles conséquences.

L’abaissement des droits de douanes, la fin des restitutions, la suppression de la clause de sauvegarde, n’augurent rien de bon pour la filière porcine européenne.

Ses perspectives pour les années à venir ne sont donc pas optimistes. Selon lui, si la situation continue à évoluer dans ce sens, il est probable que la production européense replie à terme de 8 %. Tous les pays ne seront pas touchés de façon identique : les zones les moins compétitives seront certainement les principales concernées.

«Il faut dépasser les querelles de terrain»

Plusieurs éléments ont été avancés par Yves Da Ros, président de la section de GP porcins, pour résoudre ces différents problèmes observés.

Selon lui, il est important, avant toute chose de retrouver une certaine sérénité dans les débats, de « dépasser les querelles de terrain», pour travailler au devenir de la filière.

Chaque structure doit adapter son outil et sa production au type et à la taille de son marché (local, intérieur, européen et/ou international). Cela peut se faire seul ou de façon commune entre plusieurs organisations : « les intérêts des uns peuvent passer par les intérêts des autres» a précisé Guillaume Roué (Inaporc).

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