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La filière porc attend des jours meilleurs

Les éleveurs attendent toujours une remontée significative des cours. La restructuration y aidera-t-elle ?

L’amont breton de la filière porcine a fait les comptes, lors du SPACE à Rennes, de la crise des coûts qu’elle a subi 18 mois durant. « 23 centimes d’euro par kilo de porc vif, c’est en moyenne ce qu’un éleveur breton a perdu depuis le début de la crise, soit 310 millions d’euros au total pour le maillon amont », explique Fortuné Le Calvé. Le président du comité régional porcin (CRP) tout comme Marcel Corman, président de l’UGPVB (Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne), réclament une « spirale haussière » des prix pour redonner à la production les capacités de reconstituer sa trésorerie. Car si le prix des céréales est en baisse après la bonne moisson 2008, l’impact de la crise devrait encore rester visible plusieurs mois.

Entreprises puissantes

« Près de 30 % des éleveurs bretons sont endettés à plus de 90 % selon les centres de gestion, poursuit Fortuné le Calvé, et 35 % des éleveurs ont une trésorerie négative de 900 euros par truie ». La taille moyenne d’un élevage naisseur engraisseur en Bretagne se situe à 220 truies. En théorie, la restructuration récente de la filière porcine devrait rééquilibrer le rapport de force entre producteurs et transformateurs d’un côté, distributeurs de l’autre. Trois groupes organisés en filière -Bigard Socopa, CECAB Gad et Cooperl Arc Atlantique- mettent sur le marché 15 des 25 millions de porcs français et dix entreprises de charcuterie salaison font 70 % du marché, poursuit pour sa part Jean-Michel Serres, président de la Fédération nationale porcine. « Ce nouveau rapport de force doit permettre le redressement du prix du porc vif ». Mais les producteurs doutent encore de la capacité des maillons de la production et de la transformation à convaincre la distribution d’augmenter ses prix. Ils ne savent pas si les entreprises d’amont choisiront de mieux vendre ou de mieux acheter. « On ne peut pas s’empêcher de faire le parallèle avec ce qui s’est passé dans le lait cet été(le conflit entre Entremont et ses producteurs NDLR) », analyse M. Serres. Des entreprises puissantes (d’abattage découpe), ce n’est pas suffisant. » Le nouveau rapport de force dans la filière doit se manifester dans l’interprofession. « INAPORC doit activer des outils d’orientation de la filière » en plus des dossiers transversaux dont elle a la charge, dit Jean-Michel Serres. CRP et UGPVB précisent que l’interprofession devra veiller à ce qu’à moyen terme, « la GMS garde des prix raisonnables pour permettre aux consommateurs d’acheter de la viande de porc ». Au chapitre environnement, la progression de la résorption des excédents d’azote en Bretagne -objectif à près de 73 % en mai dernier, selon CRP et UGPVB-, incite la profession à réclamer un assouplissement de la réglementation. La FNP propose de modifier le règlement des installations classées, en échange de l’engagement de rassembler des informations disparates que l’administration, demain, serait dans l’incapacité de récolter.

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