La filière des graines germées s’organise
À la suite de la crise de l’E. coli survenue cet été, mettant en cause des graines germées en provenance d’Égypte, cinq producteurs français avaient vu leurs commandes s’effondrer. Si une seule société a dû déposer le bilan, les quatre autres ont décidé de se regrouper au sein d’une association baptisée AFPGG (Association française des producteurs de graines germées). Désormais adhérente à l’interprofession des fruits et légumes frais (Interfel), l’association a élaboré un cahier des charges en lien avec le CTIFL, qui est en cours de validation auprès de la direction générale de l’Alimentation. « Tout adhérent à l’association doit suivre cette charte de bonnes pratiques, qui instaure notamment la cadence des analyses (deux fois par semaine, NDLR). Nous le faisions déjà mais ce cahier des charges aura le mérite d’être officiel. Nous ne voulons pas être le parent pauvre de la filière fruits et légumes », déclare Françoise Flamand, gérante de la société Vitalfa. La charte prévoit également d’apposer le logo AFPGG sur les emballages, qui renverra les consommateurs au site internet de l’association. Depuis le cœur de la crise, les commandes reviennent doucement dans ces entreprises, qui attendent néanmoins la réhabilitation de leur production par les pouvoirs publics.