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La FICT soutient l’interprofession porcine sans en rajouter

Les industriels de la charcuterie ont adhéré à la structure interprofessionnelle et offert des gages de bonne volonté sur l’équarrissage. Mais les industriels tiennent à leur autonomie.

Le président de la FICT Robert Volut est revenu hier à Paris, lors de l’assemblée générale de la Fédération, sur le rôle que les industriels de la charcuterie comptaient jouer au sein d’Inaporc. Leur adhésion à cette structure interprofessionnelle de la filière porcine a constitué un petit événement dans la vie de la Fédération, les industriels du secteur ayant longtemps marqué leur réticence à participer activement à une telle structure. Ce changement de cap a été notamment dicté par la nécessité pour la Fédération d’assurer le financement de son centre technique, le CTSCCV, « qui, par arrêt fin 2003 de la taxe parafiscale, se voyait privé de 40 % de son budget », a rappelé M.Volut dans son discours de clôture (les 60 % restants relevant des contrats de recherche). La reconnaissance de l’interprofession par les pouvoirs publics ouvre en effet la voie à la levée d’une cotisation volontaire obligatoire (CVO) qui permettra de pérenniser cet outil technique indispensable à la filière.

Les yeux doux au bœuf et à la volaille

En retour, les industriels de la charcuterie font preuve au sein de l’Inaporc d’une réelle bonne volonté notamment sur le difficile dossier du financement de l’équarrissage qui repose essentiellement aujourd’hui sur les abattoirs. Robert Volut a souligné hier que la FICT « soutenait ardemment» le projet « d’un système de CVO qui aurait le mérite d’être transparent et équitable pour tous les partenaires de la filière et qui les responsabiliserait ». Il y va aussi de l’intérêt des charcutiers, car, comme l’a souligné M.Volut, ce projet aurait également le mérite « de ne pas pénaliser la matière première d’origine française ». De là à dire qu’une idylle est en train de naître entre la FICT et l’Inaporc, il y a un (grand) pas. Dans une interview aux Marchés, le président Volut se voulait prudent lundi, soulignant « que le bébé avait à peine 5 mois» (le financement d’Inaporc est assuré seulement depuis le 1er février) et qu’il ne fallait donc pas attendre de lui « des performances de champion olympique ». Soucieux de son autonomie, le président de la Fict estime que l’interprofession ne saurait être le seul levier d’action de la Fict et insiste sur la nécessité de nouer des relations « franches et fortes » avec les organisations professionnelles « du bœuf et de la volaille ». M. Volut souhaite également que la Fict coopère plus étroitement avec la fédération du traiteur frais -le Synafap -dont nombre d’adhérents ont la double appartenance syndicale. Sans aller jusqu’à la fusion évoquée (LM du 10/6) par son homologue Michel Giraud.

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