La famille Doux reprend les rênes du volailler en difficultés
Réunis en comité central d’entreprise extraordinaire hier au siège de Doux, les syndicats ont eu la confirmation de l’éviction de Guy Odri, directeur général délégué aux commandes du groupe depuis 2003, et d’Herrick Pinguet, secrétaire général. Président et actionnaire majoritaire, Charles Doux a décidé de reprendre les rênes de son groupe, épaulé par son fils Jean-Charles Doux et de l’ancien directeur général Briec Bounoure. « Charles Doux est venu pour la première fois en personne nous voir. Nous sommes contents du dialogue que nous avons eu mais nous restons inquiets et méfiants pour les semaines à venir », indique Jean-Luc Guillart, délégué syndical central du groupe Doux. Les syndicats ont formulé 19 questions à la direction concernant l’avenir du groupe et attendent des réponses lors d’une prochaine réunion prévue d’ici deux à trois semaines. En fonction de l’issue de cette nouvelle rencontre, un droit d’alerte pourrait être déposé. Endetté à hauteur de 437 M Eur, Doux affirme toujours négocier avec sa banque créancière Barclays l’échelonnement de sa dette et chercher d’éventuels investisseurs. Le FSI, qui a récemment renoncé à entrer dans son capital, pourrait finalement faire machine arrière. La cession de l’activité frais serait également envisagée. LDC s’est déjà montré intéressé, même si l’autorité de la concurrence pourrait poser certaines conditions.