La distribution modère ses marges, satisfaisant en partie les agriculteurs
La grande distribution s'est engagée lundi, sous la pression de l'Elysée, à modérer ses marges dans le secteur des F&L. « Le président de la République donne le coup d'envoi d'une nouvelle façon de travailler entre distributeurs et producteurs », s'est félicité Angélique Delahaye, présidente des Légumes de France. Bruno Dupont, président de la FNPF a jugé Sarkozy « pertinent » lorsque ce dernier a évoqué la prochaine obligation d'établir des contrats pour « rémunérer convenablement les producteurs ». En revanche, les syndicats minoritaires agricoles étaient critiques: « accord imparfait » ou « inutile », selon la Coordination Rurale. Dans cet accord « rien ne permet de garantir un prix rémunérateur pour les paysans », a renchéri la Conf’. Côté distributeurs, Arnaud Mulliez, président d'Auchan, s'est « réjoui des décisions qui ont été prises pour aider l'agriculture française ». « Cette réunion est un coup d'envoi d'une nouvelle façon de travailler. Elle est utile et symbolique » a renchéri Serge Papin, président de Système U. Maintenant la pression sur les distributeurs, le chef de l'Etat les a de nouveau menacés comme il l'avait fait en avril: « Si dans l'avenir des accords de modération de marge n'étaient pas signés » alors sera voté le principe d'une taxe additionnelle sur les surfaces commerciales.