La Corée lève l'embargo sur le porc français
La crise de la dioxine n'aura duré que huit jours. Depuis hier, la viande porcine française a de nouveau accès au marché coréen. Les professionnels ont salué la nouvelle en adressant un coup de chapeau aux autorités françaises. « C'est un exploit qu'a réalisé la DGAL, avec le relais de l'attaché agricole à Séoul, Jean-César Lammert, et de l'attaché vétérinaire en Asie, Etienne Beaumont », jubile Paul Rouche, président délégué du Syndicat national du commerce du porc (SNCP). Cet épisode, lié à une alerte sanitaire aux Pays-Bas (lire l'encadré), a provoqué une grande tension chez les opérateurs. D'importants volumes de viande ont été bloqués dans des frigos et dans des containers en transit ou arrivés à destination.
« La Corée est un marché juteux, souligne-t-il. Plus de 20 000 tonnes de viande porcine française y seront expédiées en 2004. La demande en poitrine grasse est encore forte pour la fin de l'année. Cela permet de soutenir les cours. » D'autant plus que les Hollandais et les Allemands subissent toujours l'embargo coréen. Ces deux concurrents devraient encore rester un moment sur la touche, vu l'ampleur de leur contamination à la dioxine.
Un autre débouché porteur est le Japon. Les livraisons vers l'archipel devraient tourner entre 25 et 28 000 t cette année. Des assouplissements sanitaires sont en vue, notamment par rapport à l'exigence d'entrepôts dédiés à l'export vers le marché nippon. La Chine est quant à elle sur le point de s'ouvrir. Une liste d'établissements français à agréer sera transmise la semaine prochaine aux autorités du pays. Ces outils devraient être inspectés par une délégation chinoise à la fin de 2004 ou au début de 2005.