La coopération, une idée neuve ?
C’est un petit événement dans le monde de la coopération française. Cette semaine, deux nouvelles fédérations nationales vont adopter le principe d’une fusion au sein de Coop de France, l’organisation appelée à représenter, statutairement et politiquement, les entreprises coopératives françaises. Mercredi, les membres du Syndicat national des déshydrateurs français (SNDF) devraient dire « oui » à ce mariage de raison. Le lendemain, les adhérents de la fédération des coopératives de céréales-appro (FFCAT) rejoindront probablement le mouvement de rassemblement entamé par les coopératives d’aliments du bétail (Syncopac) au printemps et les coopératives bétail-viande (FNCBV) début octobre. La semaine qui s’ouvre s’annonce donc décisive, la FFCAT étant, de loin, la plus puissante des fédérations nationales. Son ralliement constituerait le signe que le projet caressé par Philippe Mangin depuis des années décolle enfin. A l’heure où ces changements ont lieu, il est bon de rappeler que l’organisation coopérative est vivace en France, pas seulement dans l’agriculture, mais aussi dans la banque, l’assurance ou la grande distribution. Tout en haut du classement mondial des coopératives publié il y a quelques jours par l’Alliance coopérative internationale, on retrouve le Crédit Agricole (3e), Groupama (6e), la Caisse d’Epargne (14e), les Banques Populaires (21e) ou encore Leclerc (82e). Bien sûr, les coopératives agricoles comme Terrena (51e), In Vivo (68e), Socopa (85e) ou Tereos (103e) n’ont pas à rougir de leur position. Mais quand on la compare avec celle de leurs concurrents danois ou néo-zélandais, les coops françaises ont encore des places à gagner.