La coopération laitière sollicite les députés sur la collecte en montagne
> Dominique Chargé, président de la FNCL (3e à partir de la droite en première ligne) et Damien Lacombe, président de Sodiaal Union (à sa gauche), ont rencontré des députés pour les sensibiliser aux problématiques liées à la collecte de lait.
O « n a besoin d'un petit coup de main pour arriver à être compétitifs dans un monde ultra-exigeant ». Voici la demande de Dominique Chargé auprès de 40 députés ou représentants, à l'occasion d'une rencontre informelle, le 18 novembre. Ce « monde ultra-exigeant » dont parle le président de la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL), c'est le monde post-quotas, celui où le marché laitier ne sera plus régulé et où, pour la FNCL, la compétitivité sera primordiale. Même si, pour Dominique Chargé, « cette évolution est avant tout une opportunité pour la coopération laitière », il n'en reste pas moins que certaines zones de collecte diffi-“ cile se retrouveront en concurrence directe avec les zones de plaine compétitives.
« En montagne, il faut compter 14 euros de surcoût en moyenne aux 1 000 litres », précise aux députés Damien Lacombe, président de Sodiaal Union, qui compte 4 000 éleveurs de montagne sur ses 14 000 adhérents. « Les surcoûts deviendront impossibles à financer et des entreprises risquent de se désengager de ces zones », prévient la FNCL dans une note.
Il faut compter 14 euros de surcoût en moyenne aux 1 000 litres
Pour la Fédération, il est indispensable de garantir la compétitivité de ces régions, en créant une aide spécifique. Les mesures traditionnelles relevant des premiers et seconds piliers ne concernent pas la partie collecte et transformation. Selon elle, deux options sont envisageables : soit une aide à la collecte versée à l'entreprise, soit une aide à l'acheminement versée aux producteurs. La FNCL alerte toutefois sur le fait que l'aide à la collecte se mettrait en place dans le cadre du second pilier. Seules ” les entreprises de moins de 750 salariés et/ou ayant un chiffre d'affaires inférieur à 200 millions d'euros pourraient en bénéficier. Or, ce n'est pas le cas des entreprises collectant le lait dans les zones concernées, rappelle-t-elle. La FNCL soutient donc l'aide à l'acheminement pour compenser les surcoûts de collecte, facturés au producteur par l'entreprise.