La contractualisation, fer de lance d’Interbev
«Il faut repenser les modes de production, transformation et distribution pour être en cohérence avec la demande. » En ouvrant hier la 1ère convention d’Interbev, le président Dominique Langlois a annoncé la couleur. L’interprofession, qui vient d’achever une « réorganisation stratégique », doit « être force de proposition ». Son fer de lance est la contractualisation, thème largement développé lors d’une table ronde sur les enjeux des filières viande. Pour le président de la FNSEA Xavier Beulin, la démarche ne doit « pas emmener 100 % de la production ». Elle concerne, dans un premier temps, les JB, pour lesquels Interbev vise à terme 30 % de contractualisation. « L’intérêt est de répondre à la nouvelle demande mondiale, a souligné Dominique Langlois. Chez SVA, l’exportation de viande a permis une croissance des volumes de 7 % en 2011, dans un marché à -3 %. » L’entreprise est la seule française à profiter de l’ouverture du marché de Singapour, avec des livraisons hebdomadaires de charolais haut de gamme. Le président d’Interbev a aussi vanté les mérites du Groupement pour l’export français Viande, Bétail et Génétique (Gef), qui permet de « fédérer les acteurs » et d’« avoir une vision stratégique ». « L’export en vif conduit à une délocalisation de notre activité, a-t-il tempéré. D’où la nécessité d’une concertation interprofessionnelle. »