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La consolidation, c'est maintenant !

« Le contrat de filière est en train de structurer le secteur agroalimentaire », a insisté Jean-Philippe Girard, président de l'Ania, soucieux de délivrer un message positif, lors du colloque Agrofinance qui réunissait des dizaines de financiers le 25 novembre à Paris. L'appel à manifestation d'intérêt dans le cadre du plan industriel « produits innovants, pour une alimentation, sûre, saine et durable » a fait remonter 530 dossiers s'inscrivant dans cinq thématiques : « l'abattoir du futur, l'alimentaire fonctionnel, les emballages du futur, le contrôle en ligne pour la qualité et la sécurité des produits et froid du futur », a-t-il rappelé. Ces projets devraient bénéficier de soutiens et permettre à l'agroalimentaire d'aller de l'avant. L'argent est disponible et la dette très peu chère, « un bon projet ne devrait donc pas avoir de soucis à trouver un financement », a-t-il assuré. Mais pour gagner des points, les patrons de l'agroalimentaire doivent faire un effort pour se rapprocher. La restructuration – Jean-Philippe Girard préfère parler de « consolidation » – est nécessaire notamment dans certains secteurs (comme les produits de la mer, la transformation de la viande, la charcuterie…). Les banques pourraient jouer ce rôle de rassembleur, estime le président de l'Ania et ex-président de la Fédération nationale des Banques populaires. Difficile, c'est vrai, lorsque l'on est la troisième ou quatrième génération de dirigeants à la tête d'une entreprise familiale de se résoudre à vendre des parts voire à céder l'ensemble de la société même si c'est pour lui assurer son avenir. Dur, surtout de lever la tête du guidon pour envisager des stratégies de rapprochement quand on dirige une PME et que l'on doit faire face aux aléas des matières premières et aux pressions constantes de la grande distribution, comme l'a souligné Didier Boudy, fondateur d'Européenne des desserts. Pourtant, avec le nouveau mouvement de concentration dans la grande distribution, cette consolidation semble inévitable. Et mieux vaut ne pas le « faire trop tard » comme l'a souligné Christian Couilleau, directeur général d'Even. N. Marchand

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