La concentration, une volonté affichée des coopératives
Pour répondre à l’intensification de la compétition internationale, Xerfi préconise la poursuite de rapprochements coopératifs. Ceux-ci se sont accélérés ces dernières années et le mouvement coopératif, représenté par Coop de France, continue d’affirmer que la constitution de leaders nationaux, voire européens, dans chacune des filières, constitue l’une de ses priorités. De fait, la dimension des grands groupes coopératifs français est en réalité plus importante que ne le font apparaître les chiffres cités par Xerfi, qui ne prennent pas en compte la notion de « groupe » et ne tiennent pas compte des chiffres d'affaires consolidés. Si le chiffre d’affaires 2007 de la coopérative Terrena est bien de 1 022 M€, son CA consolidé atteint 3 300 M€. Mieux encore, si le CA de Limagrain n’est que de 100 M€, son chiffre d’affaires consolidé de ce groupe présent de la semence à la boulangerie atteint 1 245 M€. Le développement des coopératives vers des secteurs de consommation à plus haute valeur ajoutée (boisson, alimentation infantile, biscuiterie ou chocolaterie-confiserie) figure également parmi les objectifs des coops. Certaines, comme la Coop de Broons (avec Christophe Delmotte) s’y sont déjà engagées. Mais la vocation des coopératives reste à valoriser tout d’abord les productions des adhérents et la chocolaterie n’est pas une priorité, fait-on observer à Coop de France.