« La colère gronde chez les industriels de la viande »
Après une tribune cet été dans la presse économique, Jean-Paul Bigard, président du SNIV-SNCP, a réitéré ce matin en assemblée générale son appel à « la mobilisation générale autour d’un plan d’urgence pour les filières viandes françaises ». Pour retrouver la voie de la compétitivité le syndicat des entreprises françaises des viandes poursuit son combat contre les distorsions de concurrence. Doutant que les abattoirs allemands soient bientôt obligés d’appliquer un salaire minimum, Jean-Paul Bigard a déclaré vouloir « poursuivre la mobilisation en perspective des élections européennes de 2014 ». Le second levier d’amélioration de la compétitivité passera selon lui par « une meilleure organisation à l’export », via la professionnalisation des services export des entreprises, le renforcement des moyens de l’administration vétérinaire, et « l’arrêt de l’empilement des structures professionnelles ». Enfin Jean-Paul Bigard s’en est pris à l’inflation des charges. « La colère gronde chez les industriels de la viande », a-t-il lancé, réclamant l’arrêt des tests ESB à l’abattoir, critiquant le projet de contrôle bactériologique libératoire de la viande hachée fraîche et s’indignant contre l’écotaxe qui devrait accroître de plus de 5% le coût du transport des produits carnés. Bonne nouvelle toutefois du côté du financement de l’équarrissage, même si le basculement entre la taxe et la CVO « se déroule dans une confusion et une précipitation bien regrettables ».