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La Clémentine de Corse, mobilisation autour de la qualité

Après un printemps fleuri et de bonnes conditions climatiques, les producteurs se montrent optimistes : la cueillette 2004 devrait être fructueuse et savoureuse…

Dès la fin du mois d’octobre jusqu’à la mi-janvier, la Clémentine de Corse annonce une belle cueillette 2004, entre 17 000 et 22 000 tonnes, où qualité et quantité seront au rendez-vous. Bien ronde et lisse cette clémentine offre une fine peau d’un vert-orangé, qui enrobe une chair dense et juteuse. Contrairement à une idée reçue, il ne faut pas se fier à la couleur : une clémentine peut être verte et parfaitement mûre. Facile à repérer grâce à ses longues feuilles effilées, celles-ci assurent également aux consommateurs une garantie supplémentaire quant à la fraîcheur des fruits. Selon un cahier des charges très précis, les fruits sont récoltés à la main à un degré de maturité optimal afin de leur conférer une harmonie « acidité-sucre ».

Pour ce faire, Jean-Paul Mancel, producteur, a entrepris avec une poignée d’arboriculteur de piloter une aventure peu commune : organiser la qualité d’une production qui couvre 1 500 hectares et proposer à 160 entrepreneurs un cahier des charges draconien. « Pour échapper au chaos qui nous guettait, nous avons décidé d’agir tous ensemble. Auprès de 160 agriculteurs, nous avons fait du porte-à-porte pour les convaincre de « monter la qualité des clémentines ». 131 ont accepté les 70 règles de notre cahier des charges. Notre détermination a amené les pouvoirs publics à reconnaître notre définition de la Clémentine de Corse ainsi que notre façon de la produire », précise-t-il.

L’union fait la force

Après avoir été récompensés par le certificat de Conformité Produit en 2003, ils attendent maintenant l’habilitation par Bruxelles de leur IGP. Le prochain objectif de la filière étant de décrocher le Label Rouge d’ici 2006. Pour 5 à 10 % de la production, ces clémentines encore plus qualitatives, les fines de Corse, seront soumises à des critères de sélection, de contrôle et de conditionnement encore plus rigoureux.

C’est ensemble que les producteurs corses ont obtenu, il y a deux ans, la mise en place de bateaux quotidiens en direction du continent. « L’obstacle de la mer ralentissait l’expédition de nos clémentines. Nous avons gommé cette difficulté grâce à la rotation quotidienne des bateaux. Chaque producteur peut désormais faire partir des camions de livraisons quotidiennement», indique Mathieu Donati, un jeune agrumiculteur, qui il y a 5 ans a créé le Comptoir des Produits Agricoles Corses, implanté depuis à Cavaillon. Comme l’explique Pierre-Paul Monteil, président de la Section Agrumes du Comité Économique de Bassin Fruits et Légumes, « sur la base de notre cahier des charges, nous déclenchons la cueillette quand les fruits sont parvenus à un degré de maturité optimal, sur l’arbre même. Nous savons quand et comment intervenir. Notre métier n’est plus empirique, il est parvenu à un stade de haute valeur ajoutée».

Ce dernier a décidé de regrouper 3 coopératives et 3 producteurs indépendants dans une même structure commerciale pour travailler en direct avec la grande distribution. Il commercialise 20 % de la production de Clémentines Corses avec des prix définis avant que les fruits soient expédiés.

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