La Chine, toujours prisée de l’agrobusiness brésilien
Fernando Iglesias, analyste de marché chez Safras e Mercado au Brésil, estime qu’« il ne devrait pas y avoir de croissance spectaculaire ni de chute remarquable pour les importations chinoises de viandes et de maïs dans l’immédiat ». Quant au soja, Luiz Gutierrez, également chez Safras e Mercado, ne pense pas que la demande chinoise ralentira aussi vite que la croissance chinoise « car le soja est transformé en dérivés pour toute la chaîne alimentaire : en huile, en granulés pour le poulet ou le bœuf... C’est différent des ventes de minerai de fer, par exemple, qui souffrent directement du ralentissement de l’industrie », compare-t-il. Les ventes de bœuf à la Chine, elles, ne peuvent qu’augmenter, analyse l’AFP. Pékin n’a levé qu’en juin son embargo sur les abattoirs brésiliens, en vigueur depuis 2012. « C’est un marché neuf pour nous et jusqu’à maintenant les ventes sont formidables : 11 400 t en juillet, 12 700 en août », s’enthousiasme Antônio Jorge Camardelli, président de l’Association brésilienne des exportateurs de viande (Abiec).