La charcuterie séduit, mais son industrie souffre selon la Fict
«Le marché de la charcuterie se porte relativement bien », a souligné hier Bertille Vivien, de Kantar World Panel, aux assises de la Fict. Dans la foulée de 2011, les quatre premiers mois de l’année confirment une résistance de la consommation, à +1,2 % en volume. La sensibilité au prix est manifeste, comme le montre l’évolution des coûteuses salaisons sèches. Si les lardons et saucisses à pâte fine affichent respectivement de +7 % et +3 %, le jambon cuit subit un coup d’arrêt, à -0,2 %. Mais, la « situation économique extrêmement difficile du secteur » a mobilisé l’attention. « Avec un résultat net moyen de 1,1 %, comment pourra-t-on développer nos spécialités traditionnelles et créer des produits nouveaux ? », s’est inquiété le président Robert Volut, président de la Fict. Dénonçant de « trop nombreuses lourdeurs administratives » à l’export, il a jugé « nécessaire que les pouvoirs publics deviennent de véritables partenaires des entreprises ». Pour le PDG de Loste Grand Saloir Antoine d’Espous, une autre piste réside dans des « relations de partenariat » entre industriel et distributeur, comme en Allemagne, dont il a vanté l’« indexation partielle » des prix sur les coûts des matières premières. Le délégué général de la FCD Jacques Creyssel a lui proposé de « travailler plus en filière » sur des sujets se rapportant à l’image des produits, l’innovation, l’implantation locale.).