La charcuterie garde la cote
« L'industrie de la charcuterie salaison a progressé assez nettement l'an dernier : +1,8 % en volume, +3,9 % en valeur », s'est réjoui le président de la Fict Robert Volut, hier lors de ses assises. Jambons cuits, rillettes, bacon et autres saucisses à cuire échappent à un climat plutôt maussade dans le secteur alimentaire, et particulièrement en viande. Seuls les pâtés et saucissons cuits continuent à broyer du noir. En ce qui concerne la consommation à domicile, ce sont les produits préemballés et prétranchés qui restent les moteurs de la croissance. Ils représentent les deux tiers de l'activité et gagnent 3 % en volume, avec une progression au sein de toutes les couches d'acheteurs. Dans les circuits de vente au détail, l'offre de qualité a progressé, d'abord en marques de distributeurs classiques (+7 %), mais aussi en marques de fabricants (+1 %), alors que l'offre bas de gamme a reculé de 4 %, tant en hard discount qu'en GMS. « Le rapport qualité/prix reste un facteur clé pour le consommateur, mais pas seulement le prix », a-t-il expliqué. Par ailleurs, un sondage Ipsos effectué en mars révèle qu'un Français sur trois possède une très bonne image de la charcuterie. Des points négatifs demeurent, en matière de taux de sel et de gras. Mais, ils ternissent assez peu la réputation globale des produits. Les items de qualité et de garantie enregistrent en trois ans une hausse de 5 à 6 points des opinions favorables sur l'authenticité et l'origine connue. « Nous ferons évoluer notre Code des usages en y intégrant des critères nutritionnels (sels, gras), sans bien sûr porter atteinte aux qualités organoleptiques », a assuré Robert Volut. L'idée est d'homogénéiser l'ensemble de la production, en fixant des valeurs maximales. Ce projet pourrait aboutir dans le courant de l'année prochaine.