La Bretagne se plaint du trop plein réglementaire
Réunis vendredi dernier à la Chambre d’agriculture du Finistère, quelques leaders économiques bretons ont rappelé avec force combien le poids des règlements et les critiques systématiques exaspèrent tous les producteurs. Ils réclament de « remettre l'économie au centre de (leurs) préoccupations (parce que c'est) l'économie qui sera en mesure de préserver l'emploi (et) de continuer d'investir en faveur de l'environnement ». Directive nitrate, conditionnalité PAC, programme de résorption d'azote dans les ZES, PMPOA, Plan Ecophyto... A chaque dispositif, son lot d'obligations administratives vécues de plus en plus comme une machine réglementaire à broyer. Des exemples de ce mille-feuille réglementaire, les responsables économiques en ont plein. « Sur une exploitation, il peut y avoir un classement multiple des terres : zone humide, contentieux algues vertes, etc. avec des contraintes spécifiques à chaque fois. C'est anxiogène », explique Guy le Bars, président de la coopérative laitière Even. L'angoisse se double de l'abattement en porc, une production en crise « injustement stigmatisée », déplore Michel Bloc'h, président de l'Union des groupements de viande de Bretagne (UGPVB). Ces responsables demandent aux élus, à l’approche des élections cantonales, de soutenir l'économie agricole de la Bretagne.