La belle effervescence des Crémants
        
      
      
      La Fédération nationale des producteurs et élaborateurs de Crémant a tenu son assemblée générale jeudi 31 mai et vendredi 1er juin à Angers, sous la présidence de Christian Pauleau, producteur de Crémant de Loire. L’ambiance était à optimisme car le produit se vend bien, non seulement sur le marché national mais aussi à l’exportation. La croissance des ventes a été de 5 % par an depuis les années 80 et de 9 % pour la seule année 2006 par rapport à 2005. L’an dernier, les 1 740 producteurs et élaborateurs de Crémant ont commercialisé 52 millions de bouteilles dont 12,5 millions à l’exportation qui marque ainsi une progression de 24 %, l’Europe et l’Amérique du Nord étant actuellement les 2 principaux débouchés. Mais les professionnels visent aussi le prometteur débouché asiatique. Pour faire face à l’expansion de la demande, la production a atteint en 2006, 64 millions de bouteilles.
L’appellation d’origine contrôlée Crémant a été créée en 1975. Elle fête donc cette année, son 25 e anniversaire. Sept régions revendiquent cette AOC : l’Alsace avec la plus forte production, près de 224 000 hectolitres, la Bourgogne, 104 500 hectos, la Loire, 87 500 hectos, le vignoble de Limoux, 24 800 hectos le Jura, 20 000 hectos, Bordeaux 18 000 hectos le Crémant de Die fermant la marche avec 1 929 hectos. Le Crémant du Luxembourg rejoint la famille française, chaque année, à l’occasion du concours des Crémants qui s’est tenue en même temps que l’AG de la Fédération.
Les crémants sont essentiellement produits dans chaque région avec les cépages locaux et variés, selon la méthode traditionnelle autrefois appelée « méthode champenoise », dénomination désormais interdite. Ils sont évidemment soumis aux règles strictes imposées par l’INAO et leur qualité s’est grandement améliorée au fil des années pour parvenir aujourd’hui à un excellent rapport qualité prix, 5 euros en moyenne pour l’ensemble de ces AOC. Si la grande distribution représente 30 % de la commercialisation, la vente directe à la propriété conserve une place importante de près de 26 %, le reste des ventes intérieures se répartissant entre le circuit traditionnel et la restauration.
 
        
     
 
 
 
 
 
