L’ industrie pressée de revoir l’étiquetage des aliments
Une fois n’est pas coutume, les Français sont pressés d’appliquer le nouveau règlement européen sur la commercialisation des aliments pour animaux.
Dès le 1er juillet, les étiquettes des aliments pour animaux pourraient évoluer en France, devançant ainsi la nouvelle réglementation européenne applicable au 1er septembre. Le règlement 767/2009 précise les modalités de commercialisation de ces produits que le Snia (Syndicat national de l’industrie de l’alimentation animale) conseille à ses adhérents de mettre en œuvre au plus vite. Oubliée notamment l’indication des pourcentages d’incorporation des matières premières, ce qui conduisait selon les fabricants à dévoiler leur savoir-faire de formulation. Les matières premières seront simplement citées par ordre pondéral décroissant. Les additifs doivent quant à eux être clairement identifiés. L’un des points-clés du texte se trouve d’ailleurs dans la frontière entre ces deux types d’ingrédients, une distinction qui ne se retrouve pas en alimentation humaine.
Le nouveau règlement donne sa définition des matières premières : « Produits d’origine végétale ou animale dont l’objectif principal est de satisfaire les besoins nutritionnels des animaux, à l’état naturel, frais ou conservés, et les dérivés de leur transformation industrielle, ainsi que les substances organiques ou inorganiques, comprenant ou non des additifs pour l’alimentation animale qui sont destinés à être utilisés pour l’alimentation des animaux par voie orale, soit directement en l’état, soit après transformation, ou pour la préparation d’aliments composés ou en tant que supports des prémélanges ».
Un catalogue communautaire bientôt finalisé
Dès le lendemain de l’adoption du règlement par le conseil agricole de l’Union européenne du 22 juin 2009, les organisations professionnelles menées par la Fefac (Fédération européenne des fabricants d’aliments pour animaux) ont planché sur le catalogue communautaire volontaire de matières premières, dont la création est demandée par l’article 24 du nouveau texte. Il compte aujourd’hui environ 400 produits, et devrait être finalisé début septembre, la Commission européenne semblant encline à s’appuyer totalement sur les propositions des utilisateurs.