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José Bové, de la Confédération paysanne à Via Campesina

José Bové a quitté hier ses fonctions de porte-parole de la Confédération paysanne dans les mêmes conditions qu’il les avaient endossées, en 1999 : en attirant vers lui tous les regards, quitte à éclipser quelque peu les autres membres d’un syndicat qui lui doivent d’être sorti de l’ombre mediatique. Au début de l’assemblée générale de la Confédération paysanne qui se tenait hier et aujourd’hui au Parlement européen de Strasbourg, le leader syndical s’est expliqué sur ses intentions futures, en s’excusant presque d’avoir fait de l’ombre à la Conf’ pendant toutes ces années. « Il ne faut pas qu’il y ait un arbre qui cache la forêt », a déclaré mercredi José Bové. La Confédération est un grand mouvement, il ne suffit pas de parler de son porte-parole, il est plus important de parler du fond », a-t-il expliqué sur BFM.

Devant d’autres journalistes, le leader a pourtant tiré un bilan très positif de son action. « Ma mission est remplie, car j’ai réussi à sortir le syndicalisme agricole français de sa vision corporatiste, même si j’ai le regret de ne pas être arrivé à freiner l’hémorragie des paysans dans les campagnes. J’ai réussi à insérer l’agriculture et l’alimentation dans le débat public et à les sortir de la seule sphère du monde agricole». José Bové va devenir en juin membre du bureau de Via Campesina, en charge de la sécurité alimentaire. Affirmant qu’il faut « nourrir les gens avec les produits des régions où ils habitent », José Bové veut lutter pour que « l’Organisation mondiale du commerce ne s’occupe plus d’agriculture car elle n’a pas vocation à définir les règles de soutien à l’agriculture dans les différents pays ».

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