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Jeune Bovin : le marasme dure encore

Alors que le marché bovin a connu une nette tendance à l’amélioration depuis le début de l’année, les prix du jeune bovin se sont régulièrement effrités face à une demande en retrait, et malgré une production limitée... 

Le marasme se prolonge sur le marché du jeune bovin, où les cours ne cessent de s’effriter de semaine en semaine. Ces derniers temps, malgré un contexte globalement porteur sur le marché de la viande, la demande en jeune bovins restait complètement atone. Cette tendance se répercutait sur le commerce des broutards pour lesquels les ventes tendent aussi à fléchir.

Pour l’instant, aucun transfert de consommation de la viande de vache vers la viande de jeune bovin n’a été observé, comme cela avait été le cas il y a quelques année. Pourtant, le prix des vaches industrielles à maintenant quasiment rejoint son niveau de 1999, et les disponibilités sont limitées. Selon les opérateurs, il manque pour ce faire une relance de la consommation de viande qui a actuellement tendance à stagner...

Le prix des JBR, qui avait gagné 4 centimes en début d’année, est aujourd’hui retombé à 2,65 euro/kg de carcasse, un niveau auquel il a stagné tout au long du dernier trimestre 2003.

Pourtant, la production est en baisse

Une récente étude menée par l’Institut de l’élevage permet de faire ressortir deux causes principales à cette situation : la baisse des prix allemands et le manque d’activité à l’exportation.

En effet, la production est toujours limitée et ne peut être mise en cause. À 147 000 têtes sur les mois de janvier et février, elle est en baisse de 4 % par rapport à celle de 2003. Le recul atteint 12 % par rapport au niveau de début 2000 (ou le cours du JBR à la même époque se situait à 2,95 euro/kg.

Mais les exportations se sont réduites, tant pour les animaux vivants que pour la viande.

En janvier, les exportations en vif ont à peine atteint 8000 têtes, 25 % de moins qu’en 2003, et 40 % de moins qu’en 2002 (dont -60 % vers le Liban).

Pour la viande, ce même mois les volumes avaient diminués de 4 %, dont -15 % vers l’Allemagne et -10 % vers l’Italie. Seul le débouché grec restait en progression (+6 %), mais depuis le début de Carême (le 29/02) la demande de ce pays a fortement régressée.

D’un autre côté, en Allemagne le prix du JB a entamé fin mars sa baisse saisonnière, particulièrement marquée cette année. En effet, les disponibilités ont augmenté en mars de 10 % par rapport à l’année dernière. Elles se sont cumulées à une offre élevée en femelles, dans un contexte de reprise faible de la consommation et de fort développement de importations.

Les débouchés se sont réduits

Fait aggravant pour le marché : le débouché italien est plus frileux, augmentant la concurrence entre importateurs. Depuis l’automne dernier, face à la morosité des ménages, la GMS ouvre davantage ses rayons à des viandes importées à bas prix, notamment irlandaises ou allemandes. Sur le dernier trimestre 2003 les ventes allemandes dans ce pays ont ainsi progressé de 15 %, et sur l’ensemble de 2003 les ventes de viande irlandaise ont presque doublé. La part traditionnellement occupée par les bovins maigres français dans les ateliers d’engraissement s’est donc effritée en conséquence...

Seul point positif : le marché italien se redresse progressivement depuis le début de l’année, mais la demande se tourne vers des animaux maigres plus jeunes et l’offre française doit s’adapter en conséquence.

Rédaction Réussir

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