Jean Madrangeas

L’ancien pdg de Madrange revient aux affaires. Jean Madrangeas vient d’être nommé président du conseil de surveillance de l’entreprise limougeaude. Une désignation surprise, qui coïncide avec l’échec du projet de rachat par Monique Piffaut (Financière Turenne Lafayette). Le fils des fondateurs René et Andrée Madrangeas, mis à l’écart par sa mère actionnaire en avril 2007, ne désespère pas de trouver un nouveau repreneur pour l’ex « jambon star ». Trop gourmand lors d’une première tentative en 2003 le prix de vente avoisinait 500 millions d’euros, il devra revoir ses prétentions à la baisse.
La valeur de l’entreprise familiale aurait été divisée par dix, avec des pertes l’an dernier de 18 millions d’euros. Jean Madrangeas entre au conseil de surveillance avec le spécialiste des opérations de fusion-acquisition Thierry Chetrit, président d’Intuitucapital (Clairfield Partners). Les structures actuelles de la société ne lui permettent pas de cumuler sa nouvelle fonction avec celle de pdg, libérée par Bruno Vincent-Génod à la fin du mois. Les salariés ne s’en plaindront pas, compte tenu du tempérament difficile de l’héritier de la famille Madrange, encore classée 236e fortune de France. Sa conduite jugée caractérielle avait provoqué la fronde d’une quarantaine de cadres de l’entreprise, il y a deux ans. L’un d’eux évoquait anonymement dans Les Marchés (05/04/2007) « le turn-over incessant de l’encadrement et la concentration excessive des responsabilités entre les mains d’un seul homme ».