Aller au contenu principal

Influenza : l’OIE appelle à maintenir la vigilance

« La maladie reste encore d’actualité », a déclaré hier le Dr Jean-Luc Angot, directeur général de l’organisation mondiale de la santé animale, lors d’une conférence au Space sur l’actualité en pathologie aviaire. « Des foyers sont réapparus dans des pays comme la Thaïlande, le Vietnam ; quant à l’Afrique, elle pose de gros problèmes », a-t-il ajouté dans son intervention sur la situation internationale vis-à-vis de l’influenza aviaire. « Le virus H5N1 demeure très présent, il faut donc rester vigilant.»

55 pays ont jusqu’à présent été touchés, plus de 4 200 foyers sont apparus dans le monde et quelques 230 millions de volailles sont mortes ou ont été abattues. « La souche actuelle du virus s’est peu adaptée à l’espèce humaine, porcine ou féline, a rassuré l’expert. Quelques petites mutations ont eu lieu, mais malgré des milliards de contacts, le virus a peu bougé. La contamination interhumaine s’est produite dans des conditions très particulières, liées à la promiscuité. »

Cela dit, le problème de santé publique demeure. En Asie, 141 cas humains ont été mortels sur 241 contaminations. La mortalité est donc d’environ 50 %, contre 2 % à 3 % pour la grippe espagnole. Cette pandémie de 1918, comme celles de 1957 et 1968 n’ont pas été précédées d’épizooties sur les volailles, a-t-il été rappelé. Pour la prochaine épidémie, le H5N1 constitue un « bon candidat » mais n’en sera peut-être pas à l’origine. Jean-Luc Angot a insisté sur la nécessité de lutter à la source de la maladie. « Cela passe par la compensation financière des abattages, la vaccination. Il convient d’éradiquer le virus chez les oiseaux. Un renforcement des services vétérinaires dans les pays touchés est également nécessaire. » L’OIE appelle donc à la mobilisation internationale. Véronique Jestin, de l’Afssa Ploufragan, a souligné l’intérêt des mesures de protection en France. « Le confinement, c’est bien, a-t-elle déclaré, mais l’éleveur doit aussi respecter toutes les mesures de biosécurité. » Ces dernières sont toujours en vigueur, a rappelé Joël Francart, de la DGAL. Elles s’appliquent à tous les oiseaux captifs et visent une alimentation et un abreuvement protégé, ainsi que la non-utilisation des eaux de surface non traitées.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Anvol analyse volailles
Poulet : la hausse de 3,7 % de la production française ne suffit pas pour répondre à la demande

La consommation de volailles, et en particulier de poulet, poursuit sa progression amorcée depuis plusieurs années. Les achats…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio