Industrie bretonne : une main-d'œuvre peu qualifiée, selon l'Insee
La puissance de l'industrie agroalimentaire bretonne n'est pas galvaudée, à lire la dernière livrée d' Octant, revue d'études et de statistiques de la région Bretagne Octant n° 114. Octobre 2008.. Premier employeur industriel avec près de 68 000 salariés -y compris les boulangers, bouchers charcutiers et poissonniers-, le secteur a renforcé ses effectifs de 22 % depuis 1989 alors que sur l'ensemble du territoire, l'emploi agroalimentaire n'augmentait que de 1 %. Depuis le début des années 2000, le secteur réduit ses emplois salariés en moyenne de 2,6 % par an, à l'exception des industries de la viande et du poisson. Revers de la médaille cette industrie lourde, très gourmande en main-d'œuvre, affiche un taux de main-d'œuvre ouvrière de 77 % dans ses effectifs contre 70 % dans les autres régions françaises (hors région parisienne). Plus qu'ailleurs, il s'agit d'ouvriers peu qualifiés. Le faible niveau de formation des effectifs chargés de production explique que la valeur ajoutée par emploi progresse peu entre 2000 et 2005 dans l'agroalimentaire, au contraire des autres secteurs industriels observés. L'Insee relève aussi une faible progressivité des salaires des personnels des IAA. Logiquement le poids de l'emploi industriel agroalimentaire influe sur la moyenne des rémunérations horaires pratiquées en Bretagne. La région se situe juste derrière les Pays de la Loire et devant le Limousin lorsque l'Insee observe la rémunération horaire. « Les salaires sont inférieurs de 20 % aux salaires moyens (des) régions telles que PACA, la Haute-Normandie, l'Alsace, Rhône-Alpes ».