Ils ont dit
Auteur d'un récent rapport sur la coopération, le député François Guillaume est allé à la rencontre, fin janvier, des directeurs de communication des entreprises coopératives (CFCA Actualités du 28 février). « Il faut donner (aux sociétaires, Ndlr) la preuve tangible qu'ils sont propriétaires de la coopérative à part entière, et pas seulement des usagers... On ne peut pas démontrer que la Coopération est un magnifique exemple de démocratie économique vivante si le sociétaire n'est pas mieux traité qu'ailleurs », leur a-t-il notamment expliqué. A quoi les communicants des coopératives ont répondu, un rien désabusé, qu'il sentaient monter un certain individualisme dans les campagnes. « Les jeunes attendent de nous une efficacité économique,a souligné Yves Le Borgne , d'Euralis, mais ne souhaitent pas forcément s'engager.»
Quarante associations et syndicats, dont Attac et la Confédération paysanne, ont demandé « une loi de modernisation agricole durable et solidaire » dans une lettre ouverte au président de la République à l'occasion du salon de l'agriculture à Paris. Les signataires « sollicitent une rencontre avec le Président de la République » et souhaitent « un grand débat de société » à l'occasion de la loi de modernisation agricole dont la discussion est prévue au printemps au Parlement. Les 40 associations de ruraux soulignent dans leur lettre « les dangers et les incohérences d'un modèle agricole industriel dont les excès sont source de pauvreté, faim, pollutions, dérèglement climatique et problèmes sanitaires ».
Le nouveau président du conseil d'administration de Carrefour, Luc Vandevelde, estime que son groupe « n'a besoin de personne pour se développer» dans la mesure où il a « certainement la taille critique et les moyens de se défendre ici comme ailleurs». « Nous n'avons donc aucune intention de développer quoi que ce soit ni avec le britannique Tesco ni avec un autre », a-t-il indiqué dans une interview au quotidien Les Echos de mardi. « Grâce à un actionnariat stable, la nouvelle équipe de direction a le temps de trouver des solutions pérennes et durables. A cet égard, l'année 2005 sera une année de transition », a-t-il ajouté. Une façon de répondre aux rumeurs régulières de rachat du groupe français de distribution.
A propos de distribution, la CGPMEs'est inquiétée mercredi d'un éventuel « scénario catastrophe » d'un plafonnement des marges arrière à 20 % dans le cadre de la réforme de la loi Galland sur les relations entre les industriels et la distribution, solution que privilégierait le Premier ministre (lire p1). « Plafonner les marges arrières à 20 % avec un basculement sur la facture de la part excédant ce seuil serait dévastateur pour le commerce de proximité, qui ne pourrait survivre à une nouvelle guerre des prix », a indiqué la Confédération des petites et moyennes entreprises.