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Ils ont dit

Patrick Ricard, le patron de Pernod Ricard, préside la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux. A ce double titre, il dispose d’une vue d’ensemble du marché. Mais son analyse se traduit parfois en formules à l’emporte-pièce. Extraits. « La restructuration de la filière , l’assouplissement de la réglementation française pour stimuler l’exportation des vins français, les aides...ça fait 10 ans qu’on en parle et rien ne bouge». A propos des aides : « dans le Nouveau Monde, les professionnels ne demandent pas d’aides pour soutenir le marché et notamment l’exportation : ce qui est bon, ils le vendent, ce qui ne l’est pas ils ne le vendent pas ». Ou encore : « des aides pour exporter, nous n’en demandons pas . Si on nous en donne, nous ne les refuserons pas, car pour prendre des marchés à l’étranger, il vaut mieux soutenir les grandes entreprises que de pratiquer un saupoudrage sans effets conséquents sur des petites. Ce qui détermine le succès d’un vin à l’export, c’est sa compétitivité ». C’est pas très gentil pour les «petits»...

Le Premier ministre s’en est pris à la grande distribution avec une virulence inédite ces derniers jours. « Les hypermarchés ne sont pas le commerce d’avenir», a déclaré Jean-Pierre Raffarin, vendredi dernier, devant un parterre de petits commerçants. « Comme il semble loin, le temps où Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Économie, saluait les grandes surfaces, “plébiscitées par les Français” et dont les emplois «ne sont pas délocalisables», contrairement à ceux des industriels », ironise LSA cette semaine.

Pour bien montrer que le ton a changé, le même Raffarina pointé du doigt la campagne publicitaire de Leclerc. « Si on veut baisser les prix, on peut les baisser et ce n’est pas l’État qui empêche M. Leclerc de baisser ses prix. C’est un rapport de force qui fait que cette matraque-là ne m’effraie pas. Je préfère le sourire à la matraque dans les négociations commerciales», a-t-il lancé au cours d’un déjeuner avec des chefs d’entreprise en début de semaine.

A quelques jours de l’ouverture du salon de l’agriculture, l’association française des journalistes agricoles a interrogé les principaux syndicats sur ce qu’ils attendaient de la loi d’orientation agricole. Pour Dominique Barrault, secrétaire général adjoint de la FNSEA, elle doit « permettre de définir un vrai statut d’entreprise agricole pour préserver la compétitivité des exploitations et rassurer les agriculteurs». Pour Bernard Layre (JA) elle « doit assurer plus de stabilité et permettre de conserver la valeur ajoutée des productions françaises, à savoir notamment la qualité ». Pour la Coordination et son président, François Lucas, « l e modèle d’exploitation familiale défendu par certains a vécu, il faut définir un modèle semblable à celui des artisans». « L’accès au foncier et l’installation hors du cadre familial doivent être facilités » a souhaité Brigitte Allain, porte-parole de la Confédération paysanne.

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