«Il y aura une place pour la viande qu’on soit 7 ou 9 milliards»
Près de 700 personnes sont réunies depuis ce matin porte Maillot à Paris pour le 19e congrès mondial de la viande. « La France est une nation agricole de haut niveau », a déclaré Arturo Llavallol, président de l’OIV, en introduction du congrès. Mais pour qu’elle le reste la production doit être mieux valorisée. « Notre objectif de nourrir la planète en viande est très louable, mais nous ne sommes pas que des producteurs de minerai. Il faut que chacun puisse récupérer les fruits de notre activité », a ainsi déclaré Guillaume Roué, président d’Inaporc et de Paris Meat Congress, organisatrice de l’évènement. Pour Stéphane Le Foll venu s’exprimer au congrès, les professionnels de la viande devront à l’avenir pouvoir répondre au double défi alimentaire et environnemental. « Il faut arriver à faire comprendre que dans les modèles alimentaires il y aura une place pour la viande qu’on soit 7 ou 9 milliards d’habitants », a déclaré le ministre avant de prôner la mise en place d’un lieu de discussion multilatéral pour « penser les échanges à l’échelle de la planète ». Des échanges qui devraient se renforcer tirés par la demande asiatique, selon David Nelson de la Rabobank. Reste à savoir si l’Europe pourra continuer à être compétitive, après les changements de la Pac. Et ce, sur un marché de la viande où émerge de plus en plus un prix de référence mondial, comme l’a souligné Christophe Lafougère, directeur du Cirag.