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[Edito] Il va y avoir de la casse !

Restaurant
Pixabay. Près d'un tiers des restaurants sont toujours fermés

Qui l’aurait cru ? Année après année, les experts prévoyaient une croissance forte des repas pris hors du domicile en France. Une tendance inexorable que rien ne pourrait contrecarrer. Les attentats en France, puis les mouvements sociaux des gilets jaunes avaient déjà contribué à escamoter cette progression. Aujourd’hui, rien ne va plus. Chaque semaine de confinement qui passe, c’est 77 millions de repas non servis en France et 1 milliard d’euros de recettes perdues, selon le Gira. Le cabinet de référence du secteur estime à 30 milliards d’euros la perte sèche pour le secteur en 2020. Comment se relever d’une telle catastrophe ? Selon une enquête, réalisée par quatre organisations professionnelles représentatives du secteur après la mise en œuvre du 2d confinement en France, 65,8 % des professionnels (6 600 entreprises ont répondu) craignent que ce deuxième confinement puisse condamner leur établissement. Cette crise inédite devrait selon les syndicats entraîner un nombre de faillites et de licenciements sans précédent. La restauration indépendante est la plus fragilisée. Malgré les aides de l’État (assez complexes à comprendre et percevoir), les patrons manquent de visibilité. Quand pourront-ils rouvrir ? Dans quelles conditions ? Faut-il d’ores et déjà prévoir une troisième vague et un nouveau confinement ? Le télétravail va-t-il s’imposer en France et réduire définitivement la fréquentation pour les restaurants situés dans les zones de travail ? Autre question clé, jusqu’à quand l’État pourra-t-il soutenir ce secteur dévasté par la crise ? Et quid de ses fournisseurs ? Les industriels de l’agroalimentaire peuvent désormais également prétendre à des aides pour les pertes liées à ce débouché (on vous décrypte le décret de l’État d’une complexité sans nom !). Alors comment bâtir ses stratégies futures ? Faut-il tout miser sur la grande distribution et oublier ce débouché ? Cela va contre toutes les préconisations d’avant-crise de la Covid-19, mais pendant plusieurs mois, la prudence devra être de mise sur ce secteur. Il va y avoir de la casse, les dégâts sont déjà trop importants.

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