Aller au contenu principal

IGP : le sel de Guérande devra encore patienter

Le sel réclame la possibilité d'obtenir l'IGP. Il devra attendre la réponse de Bruxelles encore un mois.

Le Comité de réglementation de la Commission européenne était réuni cette semaine pour statuer à la fois sur l’acceptation du sel comme produit inclus dans l’annexe du règlement 510, mais aussi pour le coton et sur le changement de la couleur du logo AOP. Pour ces trois sujets, la décision du comité de réglementation a été de reporter le vote au 17 avril. Certains membres du comité ont estimé que les délais impartis pour statuer étaient trop courts. Effectivement, c’est sur le stand de l’Association Française des Indications Géographiques (AF-IG) que Mariann Fischer Boel avait annoncé ces changements. Pour mémoire, la majorité qualifiée au Comité de réglementation est de 255 voix sur 345. Elle devra être atteinte pour que le sel ait le droit de figurer dorénavant dans la liste des produits alimentaires ayant accès à l’IGP ou à l’AOP au même titre que le coton qui fait la même demande. Charles Perraut, acteur historique du redémarrage du sel de Guérande milite depuis la parution de l’ancien règlement 2081, puis du nouveau le 510 pour que le sel récolté à la main fasse partie des produits protégés par l’Europe.

La question de la couleur des logos en suspens

Mais les acteurs industriels du sel « récolté mécaniquement » ont réussi à incorporer dans la demande, l’intégralité du sel par une définition large ainsi devenue : « Le sel est une denrée alimentaire de qualité, dotée de caractères propres, étroitement liés à l’aire géographique de production et aux méthodes locales d’obtention. La production contribue au développement économique et social de plusieurs régions. »

« Ainsi c’est tout le sel, qu’il soit récolté manuellement ou mécaniquement, qu’il sorte de la mine ou de l’eau de mer, qui serait protégé, remarque Charles Perraut avec une pointe d’amertume dans la voix. Si le 17 avril, nous obtenons la majorité qualifiée au Comité, nous allons enfin pouvoir présenter notre dossier d’IGP qui avait déjà été accepté par la Commission mixte (INAO-CNLC) précédant l’arrivée de l’IGP à l’Inao. » On peut se poser la question du choix de l’IGP plutôt que de l’AOC, mais deux raisons ont prévalu pour Charles Perraut alors Président d’Aprosela, Association de protection du sel de l’Atlantique : « En premier lieu, notre dossier était accepté tel quel par la Commission mixte et d’autre part, une demande d’AOC étant plus technique, le travail aurait été très long pour différencier les sels marins entre eux. De plus, toutes les opérations, notamment le conditionnement n’avait pas lieu sur la même zone géographique de production. »

D’autre part, un dossier est en cours pour le sel de l’île de Ré et un autre devrait s’enclencher pour le sel de l’île de Noirmoutier. Enfin, une STG pourrait voir le jour sur la « fleur de sel », mais, compte tenu des propos de Mariann Fischer Boel sur le stand de l’AF-IG concernant l’avenir de la STG, il convient d’être prudent, ce sujet fera l’objet d’une concertation dans le livre vert.

Concernant la couleur du logo AOP, prédestiné à être rouge, l’affaire risque d’être plus compliquée car certains états membres ont des programmes de communication en cours et changer la couleur du logo présenterait des coûts supplémentaires. Il faudra ainsi attendre le 17 avril pour connaître les résultats sur ces trois points.

Les plus lus

poules pondeuses en élevage au sol
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 14 août 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

Chargement d'un camion de pomme de terre. Acheminement sur un tapis.
Pourquoi les prix des pommes de terre industrie ont-ils tant plongé cet été ?

Les volumes de pomme de terre primeurs pour l’industrie qui ne sont pas contractualisés ne trouvent actuellement pas preneurs…

une silhouette de vache laitière dans laquelle on voit le drapeau allemand
L’Allemagne a perdu 90 000 vaches laitières en un an

Le nombre de vaches laitières continue de reculer en Allemagne, quoique à un rythme un peu ralenti.

brebis en bergerie
« En trois ans, on a perdu 617 000 agneaux ! » : comment la filière ovine veut enrayer la baisse de production

Les abattages d’agneaux reculent depuis 4 ans, mais la filière croit au potentiel et pousse à travailler au cœur de chaque…

viande dans un carton
Viande bovine : pourquoi notre déficit commercial s’est réduit de 10 000 t au premier semestre 2025

Les exportations françaises de viande bovine progressent au premier semestre, malgré le manque de disponibilité et les prix…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio