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Hospices de Beaune : la moins bonne vente depuis 1996

Dimanche, 699 pièces de vin se sont vendues aux enchères à 4 239 euros en moyenne, à l’occasion de la célèbre vente de charité. Le chiffre de la vente est très en recul par rapport aux années précédentes.

La 144e vente des vins aux enchères des Hospices de Beaune (Côte-d’Or, France) s’est déroulée dimanche après-midi dans une ambiance morose, qui s’est traduite par des prix de vente en forte baisse par rapport à 2003. Le montant global des ventes a atteint 3,02 millions d’euros, soit 29,18 % de moins que l’an dernier. C’est la plus faible vente enregistrée aux Hospices de Beaune depuis 1996. Le régisseur du domaine viticole avait craint le pire à la fin de l’été, annonçant finalement en octobre que bien que n’étant pas des vins de garde, les rouges récoltés en premier s’avéraient assez puissants avec de forts degrés naturels et les blancs plutôt minéraux et stylés. Un millésime pourtant aux antipodes de l’exceptionnel 2003. Résultat : le prix des cuvées de rouge enregistre cette année une baisse de 33,35 %, « bien supérieure » aux pronostics, et les blancs chutent de 20,87 %.

Les professionnels tentent de relativiser

La pièce exceptionnelle offerte au profit de la Fondation de France et de l’Unicef n’est pas épargnée. Les 228 litres de Mazis Chambertin grand cru cuvée Madeleine Collignon ont été acquis pour la somme de 51 000 euros par l’écossais James Thomson, propriétaire de l’hôtel de luxe The Witchery by Castle à Edimbourg, qui envisage de la revendre dans une autre vente de charité. L’an dernier, la pièce de charité s’était valorisée 5 000 euros de mieux. Des résultats médiocres que les professionnels essayaient de relativiser ce week-end, refusant d’afficher leur déception. « Il n’y a pas d’inquiétude à avoir, car il y a eu une très forte hausse en 2003 (+21,4%) et on se rapproche maintenant des prix de 2002», a souligné le président du Syndicat des négociants, Louis Fabrice Latour, qui avait « prédit » une baisse des cours. « C’est une réaction classique du marché, après les deux grands millésimes 2002 et 2003, mais ça ne signifie pas que tous les Bourgogne vont baisser de 20 à 25 %», a relativisé Pierre-Henry Gagey, négociant à Beaune. Pourtant, chaque année la vente des Hospices de Beaune représente en général un bon indicateur de l’orientation du millésime de l’année.

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