Hong-Kong dans les media, tops et flops…
• Si elles n’ont pas réussi à convaincre les négociateurs, les organisations agricoles françaises n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire entendre leurs points de vue aux media restés en France. Du cousu main ou presque. Dès le début des négociations, les céréaliers ont diffusé auprès de la presse un article tout prêt « réalisé par l’AGPB Céréaliers de France » visant à démontrer que l’offre de l’UE « ne résistait pas à l’analyse», avec graphique, rappel historique, etc. A peine rentrée de Hong-Kong, une autre fédération, la CFA, a diffusé le texte intégral (en français) du projet de déclaration ministérielle et un récit détaillé (et assez impartial, il faut le reconnaître) « d’après ses correspondants sur place »
• Encore une fois, c’est José Bové qui s’est imposé sur les télés étrangères comme porte-parole de l’agriculture mondiale. A tel point que lorsqu’on l’a vu sur les écrans de LCI, il s’y exprimait en anglais... avec traduction simultanée ! Le syndicalisme majoritaire, lui, favorisait le contact avec les représentants français. Invité d’Europe 1 et TV5 dimanche, Michel Barnier, l’ex-ministre des affaires étrangères a raconté avoir été touché par les inquiétudes dont venait de lui faire part au téléphone Bernard Layre, le président des JA.
• Libération ne s’est en revanche pas montré très charitable envers le ministre français de l’Agriculture. Interviewé par le journal, Dominique Bussereau estime « que l’on vient dans cette déclaration d’écrire les premières pages d’un livre qui reste à écrire. Mais on m’a appris à l’école que les premières lignes sont très importantes. Voyez Camus dans l’Etranger », se lance le ministre : ‘ Ce soir, mon père est mort…’». Et le journal de corriger, cruel : « en fait, ‘aujourd’hui, Maman est morte’, Ndlr ». Hervé Gaymard était plus organisé pour les citations.