Histoires de Blonde
Après une quinzaine d’années passées à la présidence de l’UPRA Blonde d’Aquitaine, Jean-Claude Seunes vient de passer la main à André Boisse, un éleveur de Haute-Garonne. Se terminent ainsi deux années d’escarmouches entre les différents clans qui s’affrontent au sein de l’UPRA. Officiellement, Jean-Claude Seunes s’est retiré avant d’être touché par la limite d’âge, mais en réalité on lui a poliment montré la porte. De toute façon, les mandats qu’il détenait au sein du syndicat du Lot-et-Garonne, berceau de la race, lui avaient été retirés en décembre dernier. Il y a un an déjà, le président avait été chahuté lors d’une AG houleuse, dont le souvenir commanda le choix du huis clos pour cette année. Tout cela, disent les observateurs, sert de masque à d’intenses batailles commerciales départementales dans lesquelles chaque camp accuse l’autre de vouloir placer ses hommes. Commentaire d’un des frondeurs : « Il y a encore du vice chez ceux qui restent mais, au moins, peut-être rira-t-on maintenant un peu moins de l’UPRA Blonde à Paris ». À croire que les successions y sont toujours difficiles : Jean-Claude Seunes avait hérité de la structure après le départ, avec pertes et fracas, de Jacques Laigneau, fondateur de la Coordination Rurale, le syndicat agricole qui fait un peu parler de lui en ce moment.