Hénaff progresse en activité malgré des vents contraires
Comme un bateau de compétition freiné par le mauvais temps. Le leader des pâtés et rillettes appertisés prend un air frustré, malgré +5,2 % de chiffre d’affaires en 2011, soit 42,8 millions d’euros. « On a consenti énormément d’efforts », explique le directeur général Loïc Hénaff, qui évoque en parallèle un contexte « morose ». L’entreprise éponyme anime la catégorie des pâtés et rillettes : sa croissance en grandes et moyennes surfaces atteint +3,1 % en valeur et +2,6 % en volume, dans un marché respectivement à +0,2 % et -2,5 %. Au point d’atteindre 27 % de parts de marché. Près de la moitié de ses ventes sont liées au célèbre pâté Hénaff, numéro un en France, qui gagne +1 % en valeur. La saucisse constitue un juteux relais de croissance, atteignant 15 % de son chiffre d’affaires. Hénaff affiche sur ce créneau +14 % en valeur, dans un marché à +2,8 % dans l’Ouest, et +11 % en volume, contre +1,3 %. À l’intérieur d’une zone s’étendant jusqu’à la Normandie d’un côté, la Charente-Maritime de l’autre, l’entreprise bretonne atteint 8 % de parts du marché de la saucisse. Son positionnement est premium, à 11-12 euros/kg, contre 7 euros en moyenne. Hénaff voit aussi des « débuts prometteurs » en restauration hors domicile (RHD). Des référencements ont par exemple été obtenus chez Métro Ouest et Pomona EpiSaveurs. L’entreprise est présente dans les collectivités, dans plus de 130 cantines scolaires. Côté export, qui pèse 5 % de l’activité, une croissance de 12 % en volume est obtenue en 2011. Elle est tirée par l’Asie (+28 %) et l’Amérique latine (+40 %). « De nombreuses barrières à l’importation » doivent être cependant surmontées, signale Loïc Hénaff. Après avoir fondé des espoirs sur le Brésil, le Breton a dû jeter l’éponge : impossible d’y commercialiser une mousse de canard par exemple, la filière n’étant pas agréée.