Heineken fait mousser sa croissance
Plutôt bouchées en ce qui concerne la France, les perspectives du marché de la bière ne sont pas mauvaises pour tout le monde. Le brasseur hollandais Heineken a ainsi rapporté d’excellents résultats sur les quatre premiers mois de l’année, qui lui permettent de maintenir des prévisions de croissance de 10 à 13% du résultat net en 2007, à périmètre constant. Les mois de mai à août restent déterminants, car ils constituent le pic annuel de consommation, mais Heineken peut déjà s’enorgueillir de volumes en hausse de 11% depuis le début de l’année. L’embellie touche toutes les zones, de l’Afrique (+17,1% à 4,6 M hl) à l’Asie (+26,5% à 2,5 M hl) en passant par l’Europe de l’Ouest (+4,6%, à 9,4 M hl). L’Europe centrale et de l’Est affiche un impressionnant bond de 13,7% des ventes (à 13,9 M hl) pour les marques du brasseur (Heineken, Amstel, etc.). C’est d’ailleurs en République Tchèque, ou la consommation de bière par habitant est la plus élevée avec 159 l/an qu’Heineken a investi récemment. Il y a une dizaine de jours, la brasserie Krusovice a rejoint le portefeuille du néerlandais, qui en parallèle de cet achat mène un vaste programme d’économie. Baptisé Fit2Fight, ce plan doit permettre d’économiser entre 135 et 155 M Eur en 2007 et explique en partie l’opinion favorable de Goldman Sachs sur le titre Heineken. Fin mai, à la suite d’une conférence organisée par le groupe néerlandais à l'attention des investisseurs, le bureau d’études a renouvelé son objectif de cours de 46 euros, la décision s’appuyant sur un potentiel d’amélioration des marges en 2007 et 2008 supérieur aux estimations compte tenu, entre autres, du dynamisme de la marque phare du groupe et des retombées des investissements marketing aux Etats-Unis. Depuis plus de deux ans, Heineken est en progression continue en bourse, une constante qui touche les autres grands brasseurs mondiaux. De SAB Miller à Scottish & Newcastle en passant par Carlsberg, Anheuser-Busch et Inbev, la bière est un marché très liquide.