Haute pression
Était-ce l’air des hauteurs, celui qui règne au 1 er étage de la Tour Eiffel ? Ou l’objet de la manifestation, le lancement de « l’apéritif à la française », un thème propre à briser la glace dans les verres et entre les invités ? Christine Lagarde était en tous cas d’humeur joyeuse, mercredi, pour sa première apparition publique en tant que ministre de l’Agriculture (lire page 3). L’avocate, qui a l’apparence intimidante d’une « executive woman » comme on dit à New-York, n’a pas mis longtemps à rassurer le microcosme agricole. La Normande qui « ressurgit en elle » lorsque l’on évoque les produits de sa région a reconnu sans se faire prier qu’elle n’aurait « jamais imaginé », lorsqu’elle célébrait la précédente édition comme ministre du commerce extérieur, s’exprimer un an plus tard en tant que ministre de l’Agriculture et de la pêche. Mais elle a vite convaincu son auditoire qu’elle prenait sa nouvelle fonction à cœur. D’autant que sa première sortie répondait à une invitation de la Sopexa, une structure constituant une sorte de « trait d’union » entre son ancienne et sa nouvelle vie et un lien naturel entre l’agriculture et l’agroalimentaire, un secteur pour lequel elle a déjà œuvré au commerce extérieur. « Étymologiquement, l’apéritif, c’est l’ouverture. Pour le représentant d’un gouvernement qui s’est placé sous ce signe, il me paraissait très opportun de commencer par ici », s’est-elle amusée, avant de déplorer l’absence du représentant du défunt ministre japonais de l’agriculture, dont elle a promis « qu’elle ne s’inspirerait pas de son exemple ». Bref, le baromètre de Madame Lagarde est à la hausse, comme celui des Français. Ca tombe bien, le monde agricole aurait bien besoin d’une bonne dose d’optimisme.