Grippe A H1N1 : deux ans de troubles ?
Si la crise de la grippe dite du Mexique affecte sérieusement l’industrie de la viande de porc dans le monde entier, la banque néerlandaise Rabobank continue de croire au potentiel de la filière à l’échelle de la planète. Rappelant que les prévisions de croissance du secteur sont toujours établies à + 50 % au terme des deux prochaines décennies, Dan-Rick Mulder, analyste des marchés agroalimentaires mondiaux estime que la crise, avec son cortège de désordres, (réduction de la demande, embargos), pourrait durer de quelques semaines à deux ans, en fonction de l’intensité qu’elle prendra. Si les pays les pays les plus affectés par les baisses de consommation sont aujourd’hui ceux directement concernés par le virus, il note que les deux grands bénéficiaires sont pour l’heure le Brésil et le Danemark, pays pour l’instant indemnes et non sujets aux embargos portés par exemple sur les Etats-Unis et le Canada. Il reconnait que consommateurs et gouvernement édictent des mesures uniquement guidées par l’émotion, et rappelle que les entreprises multi-espèces sont les plus à même de passer ce cap difficile parce que la baisse de la demande sur la viande porcine se traduit encore cette fois-ci, comme dans le cadre de l’ESB en son temps, par des reports de consommation vers d’autres viandes, volailles et bœuf.